FREDDY 3 : LES GRIFFES DU CAUCHEMAR

Après l'échec du précédent épisode (LA REVANCHE DE FREDDY) la saga se devait de rebondir. Si elle ne réussit pas vraiment à retrouver le génie du premier opus signé WES CRAVEN (de retour en tant que scénariste), au moins a-t-elle le mérite de tenter d'explorer de nouvelles pistes.

Placé sous le sceau de l'onirisme retrouvé (FREDDY est enfin revenu à son terrain d'action de prédilection : le rêve), ce troisième volet nous emmène cette fois dans un décor inédit pour la série : un hôpital psychiatrique, lieu dans lequel s'efforcent de survivre les progénitures des parents qui avaient brûlé le croquemitaine il y a de cela plusieurs années. Plus fou et ouvert que jamais, FREDDY 3 : LES GRIFFES DU CAUCHEMAR ne recule devant aucun artifice pour satisfaire l’appétit d'un spectateur toujours plus avide de surprises macabres.

Vu sous cet angle, le film n'est vraiment pas avare en séquences sanglantes.

Maître es torture, Krueger nous régale de mises à mort dignes d'un numéro de cirque, massacrant avec le même appétit goulu les ados somnambules, les futures vedettes de télévision, les paralytiques adeptes de tours de magie ringards et les ex-junkies en voie de guérison. Le tout avec l'humour macabre qui le caractérise depuis le premier volet. Eh oui, contrairement à ses collègues croquemitaines JASON et MICHAEL, Freddy est un grand cabotin qui apprécie autant le sang que l'ironie acerbe. Quitte parfois à en faire trop.

Une nouvelle fois confronté à NANCY THOMPSON (HEATHER LANGENKAMP, moins convaincante que dans LES GRIFFES DE LA NUIT), le vieux revanchard va user de tous les stratagèmes possibles et imaginables pour assouvir sa soif de vengeance, profitant au passage de pouvoirs démoniaques accrus.

Plutôt ludique et instructif sur la durée (les révélations sur le passé du monstre vont bon train), cet épisode s'avère finalement plus divertissant qu'angoissant, les interventions du clown Freddy finissant par ressembler à un one-monster-show malheureusement annonciateur des boursouflures à venir.

Un peu lourdingue et daté, mais sympathique.

★★☆☆☆