VENDREDI 13 CHAP.6 : JASON LE MORT-VIVANT

Tommy Jarvis avait 10 ans lorsqu'il vint à bout de Jason. À peine sorti de l'asile avec son ami Oz, il n'a qu'une obsession : incinérer ce qu'il reste de la créature. Sous un violent orage, ils déterrent le cadavre, mais la foudre vient frapper le barreau de clôture que Tommy a plantée dans le corps de Jason. 

 

 

Réalisation : Tom McLoughlin

Scénario : Tom McLoughlin

Photographie : Jon Kranhouse

Musique : Harry Manfredini

Durée : 88 minutes

Production : Don Behrns

Date de sortie : 1986

Genre : Slasher

 

 

C.J. Graham : Jason Voorhees, Thom Matthews : Tommy Jarvis, Jennifer Cooke : Megan Garris, David Kagen : Shérif Michael Garris, Kerry Noonan : Paula

 

 

 

TOMMY JARVIS n'avait-il pas tenté de tuer PAM à la fin du cinquième épisode ?

Et JASON n'était-il pas censé avoir été incinéré ?

Faisant fi de ces deux zones d'ombre pas spécialement rédhibitoires au regard du nombre d'invraisemblances qui ponctuent la saga, VENDREDI 13 : JASON LE MORT-VIVANT ouvre les festivités sur une séquence réjouissante : la résurrection du boucher de Crystal Lake. Un morceau de choix ô combien improbable, mais gothique à souhait qui rend un hommage appuyé aux films de monstres des années 50 - les nappes de brouillard semblent tout droit sorties du classique L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR.

La suite de la projection sera tout aussi réussie que cette entrée en matière. En échouant entre les mains de TOM MCLOUGHLIN, réalisateur-scénariste qui insuffle une belle vitalité aux exploits de plus en plus surréalistes du tueur, cette épisode redresse la barre après un dernier volet décevant.

Partis voir ailleurs si l'herbe était plus verte, les fumeurs de joints, les moniteurs gogols, les gags scatos et les dialogues consternants brillent par leur absence. Et franchement, personne n'aurait l'idée de s'en plaindre. Attention, la série n'a pas viré intello pour autant. Faut pas pousser. Disons plutôt qu'elle prend un peu moins le spectateur pour un réformé P5.

Un vent de fraîcheur appréciable souffle sur la mise en scène. Plus technique (quelques jolis plans-grue font leur apparition), elle apporte le dynamisme qui faisait défaut aux derniers opus. La bande-son est au diapason. Une fois n'est pas coutume, les fameux tchi-tchi-tchi-ha-ha-ha savent se faire discrets, cédant leur place à des orchestrations assez riches qui donnent un cachet plus gothique aux images qui défilent sous nos yeux.

Il y a aussi du nouveau côté scénario. En s'éloignant du cadre traditionnel de Crystal Lake, il offre de nouvelles possibilités au monstre ressuscité, toujours à l'affût de profils renouvelés pour assouvir sa soif de massacres.

Le bougre va s'en donner à cœur joie. Amateurs de paintball, flics, vieux fossoyeur adepte de la bouteille, amoureux perdus dans la nature, conducteurs de camping-car : les meurtres s’enchaînent à la vitesse grand V dès le départ. Une différence de taille par rapport aux premiers volets, qui n'hésitaient pas à prolonger les préliminaires à l'extrême.

Les acteurs apportent un maximum de décontraction au spectacle. Mention spéciale à l'excellente JENNIFER COOKE, pétillante dans les vêtements d'une jeune femme prête à braver les ordres de son père (shérif de son état) pour venir en aide à Tommy Jarvis (THOM MATTHEWS, très sobre), bien décidé à régler son compte à son vieux copain Jason.

Fun, rythmé et bourré de clins d’œil au cinéma d'horreur old school, Vendredi 13 : Jason le mort-vivant ne trouve finalement ses limites que dans son côté cartoonesque, un aspect cartoonesque qui a tendance à faire redescendre la tension de plusieurs crans. En clair, on s'amuse plus qu'on ne frissonne devant les exploits de la créature.

Il n'empêche, après un cinquième épisode entre deux rives, on ne peut que saluer ce regain d'inspiration. Reste à savoir si ce renouveau sera un simple feu de paille ou une vraie tendance de fond.

 

★★★☆☆

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Commentaires: 1
  • #1

    ZeShape (mercredi, 27 septembre 2023 13:03)

    Mon opus préféré, avec le 2 et le versus. C'est fun et décomplexé, sans être irrespectueux, soit la recette idéale d'un bon slasher popcorn. Tommy Jarvis y est un peu pénible, mais cette fois c'est le reste qui est savoureux.