VENDREDI 13 CHAP.3 : LE TUEUR DU VENDREDI 2

Jason Voorhes est de retour, bien décidé à semer la terreur dans une petite ferme où campe un groupe de jeunes.

 

 

Réalisation : Steve Miner

Scénario : Martin Kitrosser et Carol Watson

Photographie : Gerald Feil

Musique : Harry Manfredini et Michael Zager

Durée : 95 minutes

Production : Frank Mancuso Jr.

Date de sortie : 1982

Genre : Slasher

 

 

Richard Brooker : Jason Voorhees, Dana Kimmell : Chris Higgins, Paul Kratka : Rick, Nick Savage : Ali, Rachel Howard : Chili, David Katims : Charles Garth, Larry Zerner : Shelly Finklestein, Tracie Savage : Debbie Klein, Jeffrey Rogers : Andy Beltrami

 

Les vingt premières minutes de VENDREDI 13 CHAPITRE 3 sont interminables. Après nous avoir assommés avec un long flash-back consacré à la fin de l'épisode précédent, le film se focalise sur la petite vie bien pépère d'un tandem de commerçants. Comme on peut le deviner, ces derniers vont avoir la chance de recevoir la visite de l'ami Jason, déjà remis des blessures que lui avait infligées la survivante de l'opus 2, GINNY.

Inspirée par le récent HALLOWEEN 2 (un téléviseur narre les méfaits de Jason), cette séquence chargée de jump scares et de violons agaçants étire tellement le suspense qu'elle finit par en devenir monotone. 

Une mise en bouche médiocre qui résume plutôt bien ce qui nous attend par la suite.

Consacré à une nouvelle bande de joyeux drilles qui, une fois n'est pas coutume, ne sont pas moniteurs de colo, cette deuxième incursion dans le cerveau de la créature difforme se révèle aussi rebattue que dispensable.

Parsemé d'effets 3D qui relèvent plus du gimmick que d'autre chose (un plan en relief sur un yo-yo, c'est cool, mais ça ne sert pas particulièrement l'intrigue), Vendredi 13 chapitre 3 creuse le sillon de la facilité.

Purement fonctionnels, les personnages en deviennent presque embarrassants. On sent bien qu'ils sont là uniquement pour justifier le passage à l'acte de Jason. Au choix hors de propos (le gang de motards), lourdauds (SHELLY, dont le seul mérite est de fournir son masque de hockey à Jason), sans intérêt (le petit ami de CHRIS), bovins (les propriétaires du magasin) ou démagos (les fumeurs de joints), ils marquent le pas par rapport à leurs prédécesseurs, qui n'avaient pourtant rien de personnages shakespeariens.

Heureusement, il y a Jason. Pas encore indestructible (sa force est limitée, il pousse toujours des cris en chutant), il constitue le seul intérêt du film. Correctement mises en valeur par STEVE MINER, réalisateur qui avait déjà troussé l'épisode précédent, ses apparitions sont d'autant plus intéressantes que les traditionnels plans en caméra subjective ont disparu, remplacés par des angles de vue plus originaux. Les attaques du monstre n'en sont que plus vicieuses. Variées et assez gores (la censure a fait moins de dégâts que sur l'opus 2), elles s'appuient sur de nouveaux objets comme un fusil à harpon, une clé à tube ou un tisonnier, objets comme il se doit détournés de leur usage par l'intéressé.

Incarné par le bondissant RICHARD BROOKER (ce sera son unique participation), Jason forge sa légende à grands coups de broyages de crânes et d'empalements. Comme d'habitude, une seule personne sera en mesure de mettre un terme à sa croisade contre la jeunesse décadente. Cette personne, c'est Chris (DANA KIMMEL, glamour à souhait), vieille connaissance du boogeyman revenue affronter ses vieux démons.

En dépit d'une séquence finale à tiroirs correctement troussée, ce troisième chapitre nous laisse un goût amer dans la bouche. Déjà usée, la formule commence à montrer de sacrés signes de faiblesses en matière d'écriture et de gimmicks horrifiques. 

 

 

★★☆☆☆

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Commentaires: 1
  • #1

    ZeShape (mercredi, 27 septembre 2023 12:41)

    Tout à fait d'accord avec ta critique. Le film est poussif et la redite est déjà fatigante. Le schéma tueur + nature + ados cons n'a déjà plus la saveur d'antan...