VENDREDI 13 CHAP. 2 : LE TUEUR DU VENDREDI

Alors qu'on le croyait mort noyé, Jason revient se venger du meurtre de sa mère. Il décide de s'en prendre aux nouveaux moniteurs du camp Crystal Lake.

 

 

Réalisation : Steve Miner

Scénario : Ron Kurz

Photographie : Peter Stein

Musique : Harry Manfredini

Durée : 87 minutes

Production : Steve Miner

Date de sortie : 1981

Genre : Slasher

 

 

Amy Steel : Ginny Field, John Furey : Paul Holt, Adrienne King : Alice Hardy, Warrington Gillette : Jason Voorhees, Stu Charno :  Ted, Walt Gorney : le fou du village, Marta Kober : Sandra Dier, Bill Randolph : Jeff

 

 

 

Le succès inattendu du premier VENDREDI 13 (40 millions de dollars rien que sur le sol américain) ne manqua pas d'étonner les pontes de la PARAMOUNT. Impatients d'engranger de nouveaux bénéfices, ces derniers décidèrent de mettre en chantier un second épisode. La réalisation fut confiée à STEVE MINER, producteur associé sur le premier volet qui signait là sa première mise en scène.

Victime innocente dans le premier opus, JASON devient cette fois le funèbre héros de VENDREDI 13 : LE TUEUR DU VENDREDI.

Après une petite virée urbaine qui permet au boogeyman de régler ses comptes avec ALICE, la survivante du massacre précédent (ainsi, Jason est capable de trouver une adresse dans l'annuaire et de se rendre au domicile de la personne sans éveiller le moindre soupçon...), le long-métrage plante sa tente, non pas dans le camp de Crystal Lake (fermé jusqu'à nouvel ordre, chose que l'on peut comprendre), mais dans un camp voisin.

Le spectacle peut recommencer. Le gore en moins, la censure n'ayant pas fait de cadeau à ce nouvel épisode, littéralement amputé de la moindre effusion de sang.

Un peu longue à démarrer, cette première suite ne manque cependant pas de charme. Exempt des défauts qui devront pénibles à partir de l'épisode 3 (on n'a pas encore envie de baffer les personnages), Vendredi 13 : Le tueur du Vendredi utilise très correctement le potentiel de son nouveau héros malfaisant, dont le visage est recouvert d'un très seyant sac à patates. Troué, bien entendu. Un artifice qui lui donne une allure pour le moins curieuse.

Reprenant les méthodes radicales de sa mère, l'homme des bois va assouvir sa soif de vengeance en tentant d'éradiquer tous les moniteurs qui gravitent autour de son territoire. Car dans sa tête, le moniteur est coupable par nature.

Puissant, mais pas invincible (on l'entend même pousser un cri de douleur quand il tombe d'une chaise), handicapé par un envahissant complexe d’Œdipe, Jason n'est pas encore la machine de guerre surhumaine qu'il deviendra par la suite. Une aubaine pour la survivante du massacre, qui ne manquera pas d'exploiter les failles du tueur durant la longue séquence finale. Un passage obligé qui se paie le luxe d'être supérieur à celui du premier film. Il faut dire qu'AMY STEEL (GINNY FIELD) est une bien meilleure actrice qu'ADRIENNE KING.

Criante de vérité dans la peau d'une jeune monitrice qui va devoir déployer des trésors d'ingéniosité pour ne pas périr sous les coups de pioche de Jason, elle incarne la scream queen idéale. La scène où elle revêt le chandail de PAMELA VOORHEES dans l'espoir de berner Jason résume à merveille les qualités d'actrice de la belle.

Simple, roborative et pas encore crétinisante, cette première suite est donc presque aussi bonne que l'original de SEAN S. CUNNINGHAM. Avec une personnalité un peu plus affirmée, elle aurait même pu lui faire de l'ombre. Reste qu'une nouvelle icône du slasher est née. Une icône mal dégrossie (faudrait voir à lui trouver un truc un peu plus charismatique que ce sac à patates), mais promise à un bel avenir. 

 

★★★☆☆

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Commentaires: 1
  • #1

    ZeShape (mercredi, 27 septembre 2023 12:39)

    Je préfère cette suite à l'original, plus rythmé et représentatif du genre. Il y a une vraie mise en scène et des séquences d'anthologie !