FRÉQUENCE INTERDITE

Un accident atmosphérique permet à un homme de communiquer avec son père qui est décédé trente ans plus tôt... et donc de l'avertir d'éviter l'incendie dans lequel il avait péri... 

 

 

Réalisation : Gregory Hoblit

Scénario : Toby Emmerich

Photographie : Alar Kivilo

Musique : Michael Kamen

Durée : 118 minutes

Production : Bill Carraro, Janis Rothbard Chaskin, Toby Emmerich, Patricia Graf, Gregory Hoblit, Hawk Koch, Richard Saperstein, Robert Shaye

Date de sortie : 2000

Genre : Science-fiction

 

 

Dennis Quaid : Frank Sullivan, Jim Caviezel : John Sullivan, Shawn Doyle : Jack Shepard, 

 

 

À mi-chemin entre la série LA QUATRIÈME DIMENSION et la saga RETOUR VERS LE FUTUR, FRÉQUENCE INTERDITE ouvre ses portes à un pitch résolument mystérieux qui, s'il fait souvent preuve d'une belle intrication dans sa juxtaposition d'éléments du présent et du passé, n'en demeure pas moins ludique à souhait.
A ce titre, le long-métrage de GREGORY HOBLIT doit une fière chandelle à son casting masculin, tout simplement formidable de persuasion. En osmose totale dès leurs premières scènes "communes", DENNIS QUAID (LES DENTS DE LA MER 3, L'AVENTURE INTÉRIEURE) et JIM CAVIEZEL (DÉJÀ VU, HIGHWAYMEN, LA POURSUITE INFERNALE) réussissent un beau tour de force : faire croire au spectateur que leurs personnages respectifs (un père et son fils) ont été réunis par le biais d'une aurore boréale qui a ouvert une brèche entre l'an 1969 et l'an 1999. Conséquence : les deux hommes peuvent se parler comme s'ils étaient l'un à côté de l'autre.

Tirant profit d'un argument en or massif offrant une foultitude de perspectives dramatiques, le scénario de TOBY EMMERICH frappe par la promptitude de sa marche et sa capacité à exploiter le moindre détail.

Construit sur une succession de péripéties découlant d'une simple modification du continuum espace-temps (en sauvant son père des flammes, John a malencontreusement compromis la grande histoire de sa famille), Fréquence interdite passe des larmes au thriller avec une étonnante facilité, transformant une rencontre intimiste (les premiers échanges verbaux entre le père et son fils se révèlent aussi émouvants qu'inoffensifs) en une course contre la montre dédiée à la résolution d'une problématique digne de Retour vers le futur - comment remettre l'avenir sur les bons rails sans occasionner de dégâts collatéraux ?

Si l'on regrette que la dernière partie arbore un visage un peu plus traditionnel, on apprécie sans retenue l'énergie d'une production que des effets spéciaux convaincants (l'aurore boréale et les éclairs magnétiques jouissent d'une mise en image assez magistrale ; la "rénovation" du radio-émetteur émerveille par sa limpidité cristalline) et un montage inventif (les incessants va-et-vient entre présent et passé bénéficient de raccords inspirés) achèvent de rendre palpitante.
Dans le genre "télescopage temporel", Fréquence interdite marche donc sur une large bande faite de sensations fortes et de nostalgie feutrée.

 

★★★☆☆

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