THE DARKEST HOUR

Sean et Ben sont à Moscou pour affaires. Natalie et Anne s'y trouvent en escale involontaire alors qu'elles avaient prévu de se rendre au Népal. Les quatre jeunes gens se rencontrent par hasard dans la boîte de nuit la plus branchée de la ville où ils croisent Skyler, un homme d'affaires suédois qui a arnaqué Sean et Ben. Ce haut lieu bascule dans la terreur lorsque des aliens attaquent...

 

 

Réalisation : Chris Gorak

Scénario : Jon Spaihts

Photographie : Scott Kevan

Musique : Tyler Bates

Durée : 89 minutes

Production : Timur Bekmambetov et Tom Jacobson

Date de sortie : 2011

Genre : Science-fiction

 

 

Emile Hirsch : Sean, Olivia Thirlby : Natalie, Max Minghella : Ben, Rachael Taylor : Anny, Joel Kinnaman : Skyler, Veronika Ozerova : Vika

 

La ville de Moscou serait-elle devenue le nouveau point de convergence de l'invasion extraterrestre ? C'est en tout cas ce que tente de nous faire croire THE DARKEST HOUR, film de science-fiction au budget modeste (30 millions de dollars), mais très agréable esthétiquement parlant.

Conçus par la société française BUF, les effets visuels constituent la colonne vertébrale d'un long-métrage qui recèle en son sein quelques trucages de haute volée. Que ce soient les décors post-apocalyptiques, frappants de réalisme (les bâtiments détruits s'intègrent à merveille dans le paysage traditionnel moscovite) ou les effets spéciaux donnant vie aux créatures (les éclairs et les sphères énergiques n'en finissent plus de dilater nos pupilles, irradiées par un jaune qui, une fois n'est pas coutume, n'a rien de rassurant), le film peut s'enorgueillir d'une plastique rutilante qui n'a rien à envier à la concurrence plus fortunée.

Hélas, passé l'émerveillement des premières bobines, l'excitation laisse vite sa place à un sentiment plus mitigé, conséquence logique d'un scénario qui se contente de répéter la même formule jusqu'à la lassitude.

Bric-à-brac à la croisée d'un CLOVERFIELD et d'un JE SUIS UNE LÉGENDE, le tout agrémenté d'un esprit nanardesque qui n'est pas sans rappeler celui d'un SKYLINE (hilarante apparition d'un commando de warriors grimés comme les desperados de MAD MAX), le fil conducteur de The Darkest Hour ne réserve finalement que peu de surprises, les exécutions d'humains, les affrontements contre les envahisseurs, les découvertes salvatrices (les extraterrestres ont-ils un talon d'Achille ?) et le dénouement de l'affaire ne parvenant jamais à s'extraire du consensus mou qui prédomine dans le genre.

Un constat qui s'applique aussi aux personnages, composés d'un échantillon représentatif de la jeunesse dorée post-yuppie venue faire fortune dans le nouvel eldorado de l'économie de marché décomplexée.

Par chance, la mise en image (la profondeur de champ du directeur de la photo SCOTT KEVAN est saisissante ; la réalisation de CHRIS GORAK d'une lisibilité absolue durant les séquences mouvementées) et les effets spéciaux restent suffisamment soignés pour que le plaisir des premières joutes ne vire jamais à la consternation, et ce, même si quelques joyeuses crises de rire viennent nous secouer entre deux courses-poursuites fumeuses.

Pas de jaillissement révolutionnaire en perspective donc, juste un sympathique giclement conservateur qui ne devrait guère laisser de traces dans l'arbre généalogique de plus en plus touffu du cinéma de science-fiction juvénile.

 

★★☆☆☆

 

* Images trouvées sur le net

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