HELL

Depuis des années, la surface du globe est brûlée par les rayons du soleil, les terres sont asséchées et la nourriture se fait rare. Deux types de survivants s'opposent : les proies et les prédateurs. Marie, Phillip et Léonie font route vers les montagnes dans l'espoir d'y trouver de l'eau. Mais ils ne sont pas les seuls dans cette quête.

 

 

Réalisation : Tim Fehlbaum

Scénario : Tim Fehlbaum

Photographie : Markus Förderer

Musique : Lorenz Dangel

Durée : 89 minutes

Production : Gabriele Walther et Thomas Wöbke

Date de sortie : 2011

Genre : Science-fiction

 

 

Hannah Herzsprung : Marie, Stipe Erceg : Tom, Angela Winkler : Elizabeth, Lars Eidinger : Phillip, Lisa Vicari : Léonie

 

HELL extrapole un phénomène bien connu de tous sous le nom de réchauffement climatique. Même s'il semble peut vraisemblable d'un point de vue scientifique (une hausse de 10 degrés à l'approche de l'an 2016 est purement et simplement improbable, pour ne pas dire impossible, les scientifiques s'accordant pour affirmer que la température de la planète n'augmentera que d'un maximum de 4 degrés d'ici 2100), le long-métrage de TIM FEHLBAUM ne manque pourtant pas de crédibilité.

Prenant racine dans un milieu d'une sécheresse radicale (très sobre, la direction artistique mise moins sur la profusion de décors ravagés que sur quelques symboles forts, comme la station d'essence, incarnation d'une société de consommation en pleine déliquescence), le film s'appuie sur une photographie aveuglante qui, dès les premiers rayons du jour, assaillit le spectateur, lui faisant comprendre que l'environnement fertile qu'il a connu n'est plus qu'une terre brûlée par le rayonnement solaire.

L'effet est saisissant, brutal même.

Hélas, ce gimmick formel est la seule originalité d'une production d'une constante prévisibilité. Sitôt les dernières lueurs du jour disparues, le long-métrage bifurque sur une route pavée de perspectives éculées et de personnages secondaires tous moins excitants les uns que les autres, détail d'autant plus fâcheux que nos quatre "héros" de base manquent déjà d'étoffe.

À partir du moment où ces derniers tombent entre les griffes d'une famille d'autochtones cannibales bien décidés à repeupler l'humanité à sa manière, Hell devient effectivement un enfer à force de mollesse (jamais la mise en scène ne parvient à dépasser le stade du téléfilm de seconde zone) et de poncifs survivalesques vides de toute forme d'ambition, si ce n'est celle de tenir coûte que coûte la durée contractuelle de 80 minutes.

L'agitation apocalyptique des premières bobines dans la voiture n'était donc qu'un leurre : faute d'enjeux dramatiques durables (la pénurie de ressources naturelles était insuffisante pour porter l'argument de départ jusqu'au bout) et de comédiens investis, l'intérêt de cette petite production allemande est condamné à fondre comme neige au soleil. Un soleil souverain qui n'a malheureusement que tièdement enflammé l'imagination des trois scénaristes à l'origine du projet.

 

★☆☆☆☆

* Images trouvées sur le net

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