TERROR TRAIN

Un groupe d'étudiants monte à bord d'un train pour une fête sur le thème d'Halloween. Bientôt, les participants sont tués un par un par un tueur masqué. 

Réalisation : Philippe Gagnon

Scénario : Ian Carpenter, Aaron Martin

Photographie : Daniel Villeneuve

Musique : Mario Sévigny

Durée : 90 minutes

Production : Gary Evans, Kaleigh Kavanagh, Graham Ludlow, Brook Peters, Shari Segal

Date de sortie : 2022

Genre : Slasher 

 

Robyn Alomar : Alana, Mary Walsh : Carne , Nadine Bhabha : Sadie, Matias Garrido : Doc, Corteon Moore : Mo, Emma Elle Paterson : Mitchy, Tori Barban : Merry

 

Principalement connu pour la présence de JAMIE LEE CURTIS (alias la plus belle hurleuse du film d'horreur) et de DAVID COPPERFIELD (alias le magicien gominé qui fera disparaître la Statue de la Liberté en 1983), LE MONSTRE DU TRAIN (1980, ROGER SPOTTISWOODE) n'était rien d'autre que l'un des innombrables slashers sortis dans la foulée du classique HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES de JOHN CARPENTER, alias le fer de lance du genre.

42 ans plus tard, soit une éternité, TERROR TRAIN de PHILIPPE GAGNON entend bien capitaliser sur la petite aura de son aîné pour remettre au goût du jour un genre tombé en désuétude depuis le milieu des années 2000. Classique dans le fond comme dans la forme, il n'en demeure pas moins un divertissement bien huilé qui exploite habilement toutes les ficelles du genre.
Plus rythmé et sanglant que son grand frère, il nous replonge dans une sombre histoire de vengeance dont le point de départ repose sur un bizutage d'un goût très douteux... si tant est qu'un bizutage puisse être raffiné. Ou comment transformer un futur médecin en pensionnaire camisolé.

Même si les comédiens n'ont rien de transcendant (exception faite de TIM ROZON, magnétique dans la peau d'un magicien peu orthodoxe), aucun d'entre eux ne provoquera jamais l'hilarité ou même la gêne chez le spectateur. Un très bon point au regard des performances parfois dérisoires qui ont émaillé le genre slasher.

Plus enclin à chercher qui est qui et qui fait quoi (comme dans la première mouture, les déguisements sont légion) qu'à se payer la tronche du casting, ledit spectateur est invité à résoudre une sorte de CLUEDO qui voit son manoir anglais remplacé par un train lancé à vive allure dans des décors où ni le WiFi ni la 4G ne passent. En même temps, il fallait bien trouver un prétexte pour court-circuiter ces techniques de communication modernes qui pourraient offrir une bouée de sauvetage aux ados déguisés !

Fidèle à l'original durant la première heure (les beuveries entre crétins, les vrais meurtres, les faux meurtres, les petits jeux de séduction et les numéros de magie exécutés par un prestidigitateur semblant cacher de lourds secrets se tirent la bourre comme en 1980), Terror Train change brutalement de direction dans la dernière ligne droite, se payant même le luxe de rebattre les cartes. Une surprise bienvenue qui casse la routine et relance la chasse aux indices.

Tout bien pesé, on aurait tort de se fier à l'affiche (digne d'une grosse série Z baveuse) pour faire son choix, ce film canadien à petit budget est plutôt une bonne surprise.

Conservateur sans être passéiste, sauvage sans verser dans le racolage crapoteux, loyal sans être enchaîné au cadavre de son grand frère, il aurait été encore meilleur avec une comédienne centrale plus charismatique. Car même si elle ne commet pas vraiment de faux pas et qu'elle fait preuve d'une jolie énergie dans l'art du self-defense, il paraît peu vraisemblable que ROBYN ALOMAR (ALANA) entre dans la légende des grandes hurleuses de série B !
                                                              

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